L’expression, sans doute mal connue des plus jeunes, vient de la référence aux troupes mal équipées de l'armée de l’Est que le général français Bourbaki commanda en 1870 et indique un groupe désorganisé ou hétérogène qui ne fait pas preuve de rigueur.

A quelle cause cette expression s’applique mieux qu’à notre Barjot, qui se voudrait nationale, et qui se tâte d’assister ou pas à la manif qu’elle a elle même monté ?

La cour des miracles des anti mariage pour tous

Les débats ont eu lieu, la loi est voté, les premiers mariages prévus ; mais les mononeurones continuent, en ordre dispersé, telles des gnous ayant trop picolé pour garder le troupeau en ordre. Ainsi, nous verrons ce 26 mai, les cathos tradis, les cathos non tradis, les cathos intégristes, les cathos non tradis et non intégristes, les UMPistes, les blaireaux roycos, les baltringues nationalistes, les gnous du Front national et la Frigide Barjot qui se tate, après s’être fait mettre “deux doigts” - cf son “tube” musical - craignant pour sa sécurité et appelant à l’aide les CRS du beau Manuel.

Bref ; un bordel sans nom...

Frigide est frileuse

Elle confirme ses doutes à 20 Minutes. "Je donnerai ma réponse vendredi matin (...). J'attends des réponses de la police et du ministère de l'intérieur. Il faut que l'ordre public et la sécurité soient assurés pour tous les manifestants. Nous voulons manifester dans la paix et le calme." Elle explique qu'elle craint les "groupuscules d'extrême droite" et rappelle :"Nous, nous voulons faire une manifestation citoyenne, dans le calme."

Pour éviter les débordements, comme ceux qui avaient eu lieu en marge des dernières manifestations et notamment celle du 24 mars, Frigide Barjot en a appelé au ministre de l'intérieur Manuel Valls. Elle a demandé des effectifs de police renforcés pour exfiltrer, a-t-elle dit, "les fauteurs de troubles qui agissent en marge de nos manifs et créent des problèmes". Le collectif a embauché quatre sociétés de sécurité extérieures en plus de son service d'ordre, constitué de bénévoles.

Annonçant une mobilisation "massive", les anti-mariage gay ont prévu trois cortèges qui convergeront tous à partir de 14 heures vers l'esplanade des Invalides. Un rassemblement distinct se tiendra au même moment dans le quartier de l'Opéra, à l'appel de l'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes.

Les agités du bocal avaient fait “dissidence”

Le Printemps français, dissidence de La Manif pour tous depuis le 24 mars et qui a toujours lié – y compris par son appellation – combat contre le mariage gay et changement de régime, est monté d'un cran. Mercredi, son site a publié un communiqué baptisé "Ordre du jour numéro un", à la manière d'une armée secrète. Ce texte se veut le manifeste fondateur d'une "nouvelle résistance".

"Des partis politiques annoncent déjà leur collaboration (...), en affirmant faussement que la loi Taubira ne pourra pas être abrogée. En se plaçant dans le camp ennemi, ils se désignent eux-mêmes comme des adversaires", écrivent les auteurs du texte, visant l'UMP.

S'ensuit la proclamation suivante : "Le Printemps français énonce donc que seront tenus pour cibles : le gouvernement actuel et tous ses appendices, les partis politiques de la collaboration, les lobbies où s'élaborent les programmes de l'idéologie et les organes qui la diffusent. Cet ordre du jour est immédiatement exécutoire."

Frigide : dépassée par tous, par tout et partout

Sa défense d'une union civile pour les couples de même sexe lui avait déjà attiré les foudres des plus radicaux et de personnalités comme Christine Boutin. A tel point qu'à Lyon, le 5 mai, la porte-parole de La Manif pour tous avait dû quitter un rassemblement sous les huées de l'extrême droite.

Mais Frigide Barjot a encore aggravé son cas aux yeux de la frange la plus dure, en raison de ses déclarations sur le suicide de Dominique Venner. Voulant tenir "son" mouvement à l'écart, Mme Barjot a parlé d'un acte émanant de quelqu'un d'"un peu dérangé". "Frigide Barjot confirme sa position de pion du système. Le 26 mai ne la laissons pas s'exprimer", a déclaré Alexandre Gabriac, chef des Jeunesses nationalistes (pétainistes).

Lors d'une conférence de presse mercredi, elle a fait état de "menaces" à son encontre émanant de "l'extrême droite" et a demandé publiquement à Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, de renforcer sa sécurité. Jeudi, sur Radio Notre-Dame, Frigide Barjot a déclaré n'être plus certaine de participer à la manifestation de dimanche "à cause des attaques au sein même du mouvement" contre elle et les homosexuels.

Manif des anti mariage pour tous : l’armée de Bourbaki
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